Le docteur B. Répond à vos questions.


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Archives : la correspondance du docteur B.




Ingénieur civil
Docteur
professeur (extra)ordinaire
Titulaire de la Chaire de Physique à la faculté polytechnique de XXXX
Président de la ligue internationale de lutte contre la foudre
Dieu vivant
Citoyen du monde
(et par extension Symbole du Monde)

Cher Docteur B.

Depuis Ma participation active le 24 avril dernier à une représentation théatrale estudiantine, ma vie a changé. Je me fais un sang d'encre dès que j'entend le mot "élection" ou "suffrage", je regarde les petites étudiantes avec un air vicelard. De plus, j'ai l'impression que mon buste veut toujours aller plus vite que mes jambes.
Loin de moi l'idée de concurrencer votre diagnostic d'expert médical mais je pense à un dédoublement de personalité doublé d'un complexe de supériorité. J'attend avec impatience votre avis de docteur de campagne (électorale).
Bouq.




Cher docteur, ingenieur professeur titulaire de chaire president dieu citoyen,
Je vous adresse ma réponse suite à votre courrier daté du ... bordel, j'ai pas l'adresse, ah si: Thu, 14 May 1998. Il semblerait que, effectivement vous soyez atteint d'un mal commun, le dédoublement de personnalité.
Permettez-moi donc de m'adresser à votre premiere personnalité:
Bonjour.
Vous semblez être atteint d'un double mal, d'une part vous êtes devenu allergique au mot élection. C'est normal. Cela provient d'un refoulement de la partie homosexuelle de votre 1ere personnalité. Mais si! Analysons la phrase ensemble: (allergique) au mot élection. On comprend mieux: au mot=homo élection=érection. C'est donc normal, d'abord. Vous devez apprendre à sublimer vos pulsions et non plus à les refouler. Loin de moi l'idée de vous donner des conseils, à vous Le Maître, mais, bon, hein, on assume ou pas... De plus, lorsque vous regardez les petites filles (les petites, hein?) d'un oeil plus que pervers, là, et bien, là dis-je, transpire toute votre homosexualité. Vous avez peur de ne pas pouvoir séduire, vous essayez donc de vous attaquer à des proies faciles, sans toutefois arriver à vos fins (la morale est sauve, enfin, presque). De plus, je me demande si vous n'êtes pas un peu sado-maso sur les bords? (-:
> De plus, j'ai l'impression que mon buste veut toujours aller plus vite que
> mes jambes.
Je peu vous "mettre en relation" avec un bon orthopédiste, il est grand, viril, s'habille en cuir et s'appelle Roger.
Je m'adresse maintenant à votre seconde personnalité:
Bonjour.
Vous semblez être atteint d'un double mal, d'une part vous êtes devenu allergique au mot élection. C'est normal. Cela provient d'un refoulement de la partie homosexuelle de votre 1ere personnalité. Mais si! Analysons la phrase ensemble: (allergique) au mot élection. On comprend mieux: au mot=homo élection=érection. C'est donc normal, d'abord. Vous devez apprendre à sublimer vos pulsions et non plus à les refouler. Loin de moi l'idée de vous donner des conseils, à vous Le Maître, mais, bon, hein, on assume ou pas... De plus, lorsque vous regardez les petites filles (les petites, hein?) d'un oeil plus que pervers, là, et bien, là dis-je, transpire toute votre homosexualité. Vous avez peur de ne pas pouvoir séduire, vous essayez donc de vous attaquer à des proies faciles, sans toutefois arriver à vos fins (la morale est sauve, enfin, presque). De plus, je me demande si vous n'êtes pas un peu sado-maso sur les bords? (-:
> De plus, j'ai l'impression que mon buste veut toujours aller plus vite que > mes jambes.
Je peu vous "mettre en relation" avec un bon orthopédiste, il est grand, viril, s'habille en cuir et s'appelle Roger.
> Loin de moi l'idée de concurrencer votre diagnostic d'expert médical mais
> je pense
> à un dédoublement de personalité doublé d'un complexe de supériorité. J'attend
> avec impatience votre avis de docteur de campagne (électorale).
Vous me flattez, là.
Recevez, cher Boucq, l'impression de mes ressentiments les plus vifs.
Docteur B.






Cher Docteur B...

Ma femme souffre de troubles psychologiques... ou devrais-je dire : souffrait de troubles psychologiques. En effet, hier soir, ma femme et moi-même venions d'avoir eu une conversation diffuse sur le vaste et intéressant sujet du pourquoi et du comment de l'existence d'interactions diverses et à répercutions achroniques... pardon : asynchrones... mais qu'est-ce que je raconte là, moi!? Bon, toujours est-il qu'après notre petite discussion ébauchée dans notre chambre conjugale sur « vous savez quoi », je s uis descendu, laissant ma femme à ses soucis vestimentaires... Mais! Dans le palier, je me suis rendu compte qu'avec sa tête de linotte, ma femme allait sûrement oublier d 'éteindre dans la chambre. Je lui criait donc aussitôt : « Tu éteindras...Hein? Tu éteindras? ». La seule réponse qui parvint à mes oreilles fut le bruit de la fenêtre qui s'ouvre et le « bouf » étouffé de ma femme tombant sur le sol devant ma maison. Docteur, elle était pas très claire, mais tout-de-même ceci n'explique pas cela, n'est -ce pas?




Euh... oui. es quelques notions de psychologie à applications pathologiques m'ont permis d'établir quelques liens. Bon, je vais vous expliquer cela selon un mode binaire. D'un côté : vous « Tu éteindras... hein? Tu éteindra? ». De l'autre, votre femme : «  Tu es un drap... hein, tu es un drap! »
Vous : « Va-t'... » (en pensée)
Elle : « Je suis un drap, je suis un drap, je suis un drap, je suis un drap...je suis un drap... je suis un drap...Donc... je vole!?... Je suis un drap... mais voles-je? ... Je suis un drap...est-ce que dès lors, je peux considérer que je pourrais éventu ellement flotter dans les airs et atterrir en douceur au sol?... Je suis un drap... » (pensée profonde)
Vous : « ...elle é... » (pensée)
Elle : (ouvrant la fenêtre et sautant) « je vole! »
Vous : « ...teindre ? » (pensée)
Elle : « Couic! » (bruit du cou brisé sur le sol) plus « Bouf! » (étouffé)

Voilà, j'espère que ces quelques explications suffiront à fixer les choses dans votre esprit penseur.




Cher Docteur B...
Je souffre d'un mal affreux : Manque de personnalité. X




Je ne parle pas aux inconnus. Désolé.




Cher Docteur B...
Ca va pas! Pendant la nuit, je vois dans mes rêves des gens qui s'enculent sauvagement. Pendant la journée, je vois des barbus chiants qui écrivent des obscénités sur 6 tableaux amovibles. Que dois-je faire? Aidez-moi, je vous en prie!




Cher patient.
Figurez-vous que moi non plus, ça va pas. Je ne rêve pas de gens qui s'enculent sauvagement, mais je vois des barbus chiants, pendant toute la journée, qui sodomisent des chauves qui expliquent des transparents. Pour me soigner, j'écris des trucs débiles, je tergiverse sur la condition humaine et je réponds aux lettres qu'on m'envoie à mon grand dam.
N.B.: c'est à moi qu'on envoie des lettres et pas à mon grand dam! Recevez, cher patient, l'expression de mes sentiments les plus propices à votre guérison et à la mienne.




Cher Docteur B...
Que je vous expose clairement mon problème. J'ai un beau chapeau mais je n'ose pas le mettre sur ma tête. En fait, je suis plutôt, je dois l'avouer, dans l'incapacité physique de l'enfoncer sur ma tête, car je n'ai pas de tête. Je n'ai pas de jambe non p lus et je suis forcé de me déplacer par bonds successifs. Je ne peux pas m'habiller comme les autres. Je suis obligé d'enfiler des combinaisons plastiques très peu confortables. En fait je suis très différent de vous tout en vous étant très semblable. Je dois vous avouer aussi que je fais peur à tout le monde et ça me dérange beaucoup dans l'activité professionnelle qui est la mienne : représentant de commerce. Je ne vois pas pourquoi (c'est normal, je n'ai pas d'oeil puisque je n'ai pas de tête)...les ge ns ne supportent pas le fait de discuter affaires avec une bitte à bras! Docteur, que faire?




Cher Monsieur, Vous n'êtes qu'une bitte! Ca ne fait de mal à personne et de plus ça peut toujours rendre service à d'autres.




Cher Docteur B...
j hais la post ! tant Roumain d'origin, j suis arriv n Blgiqu il y a trois ans. J n connaissais pas un mot d français mais j' tais trs motiv pour apprndr ctt magnifiqu langu. J'ai donc dcid d prndr ds cours par corrspondanc. Un ptit annonc vntait ls mrit s d'un cours de français n 26 lçons : un lttr par smain (ren à voir avc le comique). L problm, c'st qu j n'ai jamais rçu l cinquim fascicul. Vous qui ts si malin, pourriz-vous m dir c qu j'ai rat? Mrci baucoup. Kalashki ds Alps.




Cher Klski des lpes. Le docteur B... est bsent. Vous êtes en trin de lire une lettre de son 1er ssistnt. Figurez-vous que moi ussi, j'i suivi ces cours pr correspondnce. Je les i trouvés très bien, très instructifs et complèts. Je suis donc en mesure de v ous ffirmer que l 5e lettre est le F. Je ne comprends ps pourquoi vous dites qu'il y 26 fscicules. Je n'en i que 25. Bien vous , Docteur Jcques.




Cher Docteur B...
Il m'est arrivé une chose étonnante et amusante, hier. J'ai posé mes lunettes sur mes genoux... et on me les a volées ... sous mes yeux!... Ne trouvez-vous point cela hilarant?




Euh... oui... bon, ça n'engage que vous!... En fait, j'ai moi-même connu plusieurs personnes qui s'étaient fait voler leur mouchoir sous leur nez!... Je reconnais que je n'ai pu m'empêcher de pousser un petit gloussement sur le coup... mais... avec le rec ul, ça ne me fait plus rire... plus du tout même... même pas sourire... et surtout, ce qui m'énerve au plus haut point, c'est que la semaine dernière, alors que je prenais ma douche à la maison (j'habite en effet chez moi), on m'a volé un rasoir à ma barb e... ce qui ne m'amuse plus du tout, vous le comprenez aisément!(Rââââh! Ca m'hérisse les poils!).




Cher Docteur B...
Voici déja quelques années que vous êtes mon idole. Je vous écoute tous les jours de 20 à 22 heures sur BoucRadio. Je ne peux plus m'empêcher de penser à vous. Votre voix, lourde de conséquences, m'excite. Je ne peux plus me retenir et je ne contrôle plu s mes instincts. Je deviens une vraie chienne, je déchire mes vêtements mouillés de sueur et d'autre chose aussi... et le pire, je fais des chose en vous écoutant (alors qu'avant je restait assise dans mon fauteuil). Répondez-moi vite. Je pense à votre bo uc. Une admiratrice en chaleur.




Cher future conquête, imaginez cette scène, qui ne manquera pas de vous calmer:
Je (moi, docteur B), je, disais-je, sonne à votre porte, habillé en plombier spécialisé dans les interventions de ce genre, en espérant que vous avez une fuite quelque part. Vous êtes en chaleur, dites-vous? Contre la fièvre, passez donc me voir après 23 heures vingt. Je vous soignerais. Yek,yek,yek, Docteur B...




Cher Docteur B...
Voici quelques jours de cela, je me suis trouvé dans une situation peu comfortable. Je descendais les escaliers qui mènent à l'extérieur (et au laboratoire de chimie quand on les monte), et, pris d'un soudain et momentané moment de folie, je dois l'avoue r, je sautais subreptissement par dessus la rampe de l'escalier. Mais à ce moment précis précédemment cité, je me rendis compte de ma fatale erreur. Mon corps venait de se mouvoir sous l'impulsion de mon saut, et limité par l'inertie de ce dernier, je ten tais tant bien que mal de rétablir un semblant d'équilibre. Les muscles de mes avant-bras travaillaient sur le seul contact physique qui me reliait encore à ce monde : la rampe! Pendant ce temps, je m'étais rendu compte que, malgré ces vains efforts, j'al lais me recueillir non seulement sur mes pieds, mais aussi sur deux marches différentes, ou plutôt différemment agencées dans le sens de la hauteur, de l'escalier. Horreur, stupeur et putréfaction! C'est à ce moment précis que mes mains glissèrent de cett e maudite rampe; en effet, l'effort physique de mes avant-bras avait été tel que l'échauffement produit, amplifié par la pilosité importante de mes membres, n'avait pas manqué d'engendrer une sudation importante. Celle-ci avait coulé le long des dit-poils et avait lubrifié d'avantage mon point d'appuis (lui-même déjà incertain, la moiteur de mes mains faisant). C'est alors que je tombais. Je ralentissait tant bien que mal ma chute dans le vide en m'agrippant à cet air quelque peu fragile et instable vu so n état gazeux. Malheureusement pour moi, tous mes efforts furent vaincs. Je chutait donc, jusqu'au moment où, l'effet de pesanteur aidant, je me rétablissait malencontreusement sur mon tibia droit. Docteur, ça va pas... j'ai très mal. Que dois-je faire? Merci de votre compréhension, un patient bien malheureux. Cher patient, j'ai déjà connu un cas semblable. Il s'agit à coup sûr d'un hématome sous-cutané en phase de résorbtion, avec une inflammation du muscle. Si l'anti-inflammatoire (Flexium Gel) se révèle inefficace en « ça pique », je vous conseille de prendr e de la Némésulidine (oralement s'entend). Pour l'hématome, le mieux serait d'appliquer trois fois par jour de l 'Hirudoïde. Je souffre avec vous, Docteur B...




Très cher Docteur B...
J'ai longtemps hésité à vous écrire. Je sais que vous êtes compétent, mais mon problème est tout à fait particulier.
Voilà donc près de 20 ans que j'enseigne la physique mécanique à la Faculté des Sciences Appliquées de Mons. J'aime mon métier et ma femme aussi. Mais je suis désespéré. Le nombre de mes étudiants en première candidature fond à vue d'oeil au fur et à mes ure que l'année avance et que ma matière avance elle aussi. Je ne sais plus quoi faire. Que me conseilleriez-vous en tant que psychologue avancé dans le domaine de la pédagogie universitaire. Professeur Chapelle.




Cher Professeur, je comprend votre problème. En fait, vous auriez pu vous adresser à un publicitaire: ce qui manque à votre cours, c'est quelque chose qui attire, qui agrippe, j'allais dire, l'étudiant. Voici une méthode qui a fait ses preuves en Australi e: - Pour attirer l'étudiant, déguisez-vous en kangourou ou en aborigène.
- Pour fixer l'étudiant dans l'auditoire : de la colle forte et un gros cadenas sur la porte du dit auditoire.
- Pour captiver l'attention : des cotillons, des couleurs, à la place des bras de levier et des moments de force.
N'oubliez pas la musique appropriée. Lors de l'étude des chocs : Nirvana, les étudiants ne manqueront pas d'entamer un pogo, ce qui fixera les idées sur l'intensité des forces mises en oeuvre lors des chocs. Un autre exemple : lors de l'étude de systèmes mécaniques très compliqués : Rage against the machine (Ben oui : la rage contre la machine). Ou lorsque la machine fait un petit bruit de souris : Queen (couine). Et pourquoi pas : remplacer le mouvement circulaire uniforme par un concert des Rolling Ston es (les pierres qui tournent). Cher Professeur, soyez assuré de mon entière dévotion, Docteur B.




Cher Docteur B...
Je suis étudiant à la Faculté de médecine en premiere candidature. J'aimerais plus tard devenir docteur moi aussi, d'abord, et aider mon prochain et mes prochains aussi. Si vous pouviez me détailler le chemin de formation que vous avez suivi. Je vous rem ercie... Un étudiant studieux qui étudie bien.




Cher étudiant étudieux qui studie bien, voici mon parcours scolaire. J'entrais, à 3 ans, à la maternelle (3ans d'études pas toujours faciles je dois l'avouer), à 6 ans, j'entrais à l'école primaire (6 ans d'études générales). A 12 ans, pan! école secondai re (6 ans d'études très générales). Là : latin, grec, math, sciences et langues (dans l'ordre), sans oblier religion qui joua un grand rôle dans ma maturation sexuelle. Voilà, c'était mon parcours scolaire. N.B. Pour mes études supérieures, c'est une autre histoire... Bienavous, The B...




Cher Docteur B...
Je vous remercie de ces éclairants renseignements. J'ai pris la décision de faire comme vous. J'ai donc abandonné ces stupides études de médecine à l'université, et je cours m'inscrire à cette école maternelle dont vous me parlez avec tant d'élocance. Merci encore... Un étudiant studieux qui étudiait bien.




Cher étudiant, de rien sais-tu. Alleï, Docteur B...




Cher Docteur B...
J'ai un gros... problème: j'ai honte de mon bouc! Je n'ai vraiment pas de chance: il est roux, d'abord, il a de longs poils et il sent... le bouc. Mon vétérinaire a dit que je devrais m'en débarasser si je ne voulais pas que les morpions l'assaillent de t outes parts et de tous les côtés. Mais comprenez-moi, je me trouve en face d'un grave dilemme: d'une part je n'ose pas imaginer me passer des caresses dans ses longs poils doux et roux, mais d'autre part je n'aimerais pas le voir souffrir à cause de ces s ales bestioles. Que me conseillez-vous?
Un patient compatissant.




Cher con pas tissant, ces quelques lignes pour vous signifier mon indignation quant aux propos que vous tenez. J'ai un bouc aussi. D'abord. Voilà. Docteur B...




Cher Docteur B...
Je pense que ma précédente lettre vous est mal parvenue au sens de la compréhension des termes employés. J'ai bien un bouc mais ce dernier est une barbichette. Veuillez m'excuser si j'ai choquer d'une façon ou d'une autre votre personne. J'aimerais cepen dant que vous me résolviez ce problème piquant... Le même patient encore plus compatissant.




Cher pas chiant, tu m'embêtes avec tes lettres débiles. Va te faire... Docteur B...




Cher Docteur B...
Je suis très malheureux. En fait (...us), je ne peux en vouloir qu'à moi-même. Pendant 20 ans, j'ai écouté RTL (air t'es-elle?) l'après-midi (-moi oui!) et plus particulièrement les grosses têtes! Et j'aimais ça (...lut, tu vas bien?). Imaginez mon bonhe ur quand, un fois par mois (...zi), j'ai pu les regarder (...à coudre) sur TF1 (...tu l'auras, deux tiens). Mais maintenant, je suis malade. Je ne peux plus m'empêcher de faire des blagues et des jeux de mots débiles (...Clinton). Heureusement, je suis cé libataire (...C-lit-battard). C'est peut-être à cause de ça, finalement... Tenez, l'autre jour, je suis sorti avec Agathe. Mais je crois l'avoir ennuyéée avec mes 'I got five on it', ou alors 'I got the blues' (Ah ah ah, suis-je drôle). Ca a cassé (...poi l au nez). Puis avec Arlette. Vous l'aurez deviner, je lui chantait : 'Je ne reconnais plus personne, en Arlette Davidson'. Elle a quand-même tenu trois heure! Je suis si triste (...han! et Iseult). J'ai quand-même la bénédiction d'Allah (...queue-leu-leu , A la queue-leu-leu, Aaaah, Aaaah...). Répondez-moi vite, je vous en prie, je commence à aimer Lagaf! Albert d'Houille.




Cher Monsieur Houille.
Je comprends votre problème. La vie n'est pas rose tous les jours. Pensez donc aux guerres, à la faum dans le monde, à votre belle-mère (si vous étiez marié), à Elio Di Rupo, aux cours d'algèbre, au prix de la taxe sur les déche ts ménagers, vous verrez, si vous ne vous suicidez pas, vous irez beaucoup mieux.




Cher Docteur B...
Je pense que je suis malade. Il y a des jours ça va, et y a des jours, ça va pas. Généralement ces derniers se regroupent par trois quatre. Je me sens alors soudain très faible sans pour autant avoir des signes distinctifs d'une maladie quelconque.




Cher patient, patient, vous n'êtes pas sans le savoir, vient du latin pati. Ce qui peut se traduire par souffrir. Ce verbe vient lui-même du grec patos : la maladie. Il est clair (il ne faut pas être grand clerc pour l'écrire), il est clair disais-je, que vous souffriez d'une maladie dès que vous êtes un patient. Bien à vous. Docteur B...




Cher Docteur B...
J'ai lu votre lettre avec beaucoup d'attention et je suis obligé de reconnaître que vous avez entièrement raison. Mais ma condition de patient ne se sent pas soulagée. Je vous en prie, docteur, dites-moi de quel mal je souffre. J'ose également espérer, u ne fois le mal mis à nu, que vous serez à même de le chasser. Salutations distinguées, Arnold Stalone.




« Les paroles s'envolent, les écrits volent un boeuf », comme disait le page. D'ailleurs : « Rien ne sert de courir car bien mal acquit profite toujours aux mêmes et il suffit de partir à poil ». Trèves d'enfantillage. Analysons la situation. Vous souffre z, en votre qualité de patient. Mes qualifications de docteur en médecine me permettent donc de vous traiter avec une médication appropriée, que vous irez chercher en pharmacie. Vous nourrissez donc la bouche sans fin qu'Hypocrate, déjà, lançait en ses âg es de sagesse que constituaient l'Antiquité. Je m'explique : vous êtes malade, vous venez vous faire traiter (chez moi). Je vous prescrit des cochonneries, qui mettent à mal une partie quelconque de votre intégrité physique. Cette ordonnance que vous vous procurerez par mon biais vous conduit tout naturellement chez le pharmacien qui vous sert le poison que j'envisageait il y a peu. Vous êtes guéri. Vous retombez malade. Le cycle amorcé, il ne peut être entravé que par le renoncement de soi ou la mort. A vous de choisir. Sur ces entrefaites, Docteur B...




Cher Docteur B...
Beaucoup pourraient croire, à la lecture de votre lettre, que vous vous êtes emmêlés les crayons. Mais mon esprit un tant soit peu perspicace a su lire entre les lignes. Laissons de côté votre admirable transfiguration de l'hindouisme à travers la médeci ne occidentale. Ou plutôt, lisons entre les lignes, comme je le disais il y a peu. Ce que vous me recommandez est donc un remède Hindouiste à base de boeuf, de paroles dans le vent, d'oeuf, de lapin et de tortue. Mais mon pharmacien avoue ne pas connaître un tel remède. Aussi je me permet de vous demander de plus amples renseignements quant aux proportions et à la méthode de préparation du dit remède. Très sincèrement, Arnold Stalone.




Loin de moi l'idée d'écrire une lettre de dénigrement intempestif. Mais...(car il y a un mais) vous ne semblez pas avoir compris mes idées. Au vu et au su de vos capacités intellectuelles évidentes, je déduis sans grande puissance neurale que vous avez, d ans un moment d'égarement, perdu le fil conducteur de mon idée principale. J'aimerais, à ce propos, vous parler de moi et de ma vie. Hier, j'ai perdu mon chien. Je l'ai volontairement perdu. Au fond de la forêt de Colfontaine, à 19:53. Il avait couru long temps, il était fatigué et abattu. Littéralement abattu. Par moi. Avec un tronc de bouleau (léger et résistant). Le soir, je perd ma belle-mère. Demain, je perdrai ma femme. Mais ne vous y méprenez pas : je ne suis pas un psychopathe, ni un maniaco-dépressif. Vous n'avez aucune crainte à avoir. Agonisement vôtre, Docteur B...




Cher Docteur B...
Ne nous laissons pas prendre par les illusions de notre société : moi mon mal et vous votre condition de docteur. Je vois que vous avez perdu votre chien? Je ne peux vous conseiller que de faire justice, Car comme disait Charles Bronson hier soir sur TF1 vers 23 heures et 56 minutes : « Quand la justice est inefficace, il faut la faire soi-même ». Vous me dites aussi que votre belle-mère et votre femme sont également menacées? Ne faites pas confiance à la justice pour les protéger. Armez-vous et chargez vous en vous-même. C'est la meilleure solution et, par là , le meilleur conseil que je puisse vous donner. Il faut absolument venger votre chien. Sachez que je serai à votre entière disposition si vous avez besoin d'aide pour attraper ce sadique. Bien sin cèrement, Arnold Stalone.




Cher patient et néanmoins ami. Soyez bien assuré que j'apprécie le réconfort épistolaire dont vous me gratifiez. J'ai mangé le chien. J'ai également trouvé une autre vocation : je vais venger tous les chiens. Armé du fusil de mon grand-père, et d'un riot- gun, plus efficace et plus moderne, j'erre de chenil en chenil et j'abats (froidement, il s'entend) tous les gardiens de fourrière avant de libérer les canidés emprisonnés. Je vous remercie de m'avoir donné cette idée, et je ferais part aux autorités de v otre soutien dans mon délire. Car, voilà bien un axiome de notre société moderne : « Tout serial killer en liberté meurt ou est arrêté ».
Salutations stoechiométriques, Docteur B...




Cher Docteur B...
J'allais vous gratifier car mon mal était en voie de guérison, mais la lecture de votre dernière lettre m'a fait vaciller. Me voila en pleine rechute. Il me semble que vous m'avez mal compris. Il fallait d'abord identifier le coupable avant de venger la victime. A ce propos, je tiens à vous faire part de mes nombreux soupçons quant à ce serial killer dont vous me parlez. Je ne peux donc que vous conseiller de le trouver, de le culpabiliser et de l'exterminer. Sincèrement, Arnold Stalone.




Cher patient et néanmoins ami. Soit : identifions et exterminons. Première phase, identification : c'est moi. Deuxième phase, extermination : Je vais me pendre. Le problème est que si je me pends tout de suite, là, maintenant, vous n'aurez pas cette lettre. Je vais donc vous l'apporter, arme au poing, mors aux dents et cors aux pieds. Habeas corpus, Docteur B...




Cher défunt Docteur B...
J'ai très bien reçu votre cor au pied. Votre décision et votre sang-froid ont été dignes des plus grands de ce monde. Sachez bien que je ferais part de votre clairvoyance et de votre courage au monde entier; afin que votre mort ne fut pas inutile. En espérant que vous servirez d'exemple aux générations futures, j'organiserai votre enterrement mercredi. Très sincères condoléances, Arnold Stalone.



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